
Un haut-lieu des temps préhistoriques
Les premières traces de l’occupation humaine en Cap Sizun remonteraient à 465 000 ans. Depuis la fin des années 1980, plusieurs campagnes de fouille ont permis de mettre au jour des vestiges, dont la grotte marine effondrée de Menez Dregan à Plouhinec, révélant plusieurs niveaux d’habitats datés du paléolithique inférieur. Site majeur pour l’étude des premiers peuplements de l’ouest de l’Europe, des outils, ossements, mais surtout des traces de feux et de foyers y ont été découverts, comptant parmi les plus anciens au monde. Les Pointes du Raz à Plogoff et de Kastel Koz à Beuzec-Cap-Sizun ont également été occupées durant la période néolithique, et plusieurs vestiges d’édifices funéraires sont encore visibles, tels que la nécropole de Menez Dregan ou l’allée couverte de Pors Poulhan à Plouhinec, faisant du Cap Sizun un territoire majeur de notre histoire.
Une source d’attachement
La Pointe du Raz incarne une histoire profondément ancrée et les habitants sont pleinement engagés pour la faire vivre. De nombreuses initiatives locales contribuent à la préservation de ce patrimoine unique. Grâce à l’engagement des bénévoles, le Cap Sizun a redonné vie à ses moulins, autrefois si nombreux, tels que les moulins à eau de Keriolet à Beuzec-Cap-Sizun et de Tréouzien à Plouhinec ou encore les moulins à vent de Trouguer à Cléden-Cap-Sizun. La culture est également mise à l’honneur, à l’image de la Fête des Bruyères organisée à Beuzec-Cap-Sizun chaque année mi-août, qui compte parmi les fêtes et festivals emblématiques du Finistère.
Les vigies veillent sur l’océan
Entre la Pointe du Raz et l’Île de Sein s’ouvre un passage étroit de 8 km nommé le Raz de Sein. Ce corridor, à la fois redouté et dangereux, exige la vigilance absolue des marins. Les phares y jouent un rôle crucial pour la navigation. Parmi eux, l’emblématique phare de La Vieille, semblant prolonger la Pointe du Raz comme un trait d’union entre elle et l’Île de Sein. Le phare de Goulenez de l’Île de Sein offre une vue imprenable sur l’île et l’océan. A l’extrémité de la Chaussée de Sein, le légendaire phare d’Ar-Men était redouté des gardiens de phares. Situé sur un îlot face à la Baie des Trépassés, le mystérieux phare de Tévennec offrait des conditions de vie éprouvantes à ses gardiens , il était même réputé hanté tant les assauts des vagues y étaient bruyants. Le Finistère compte pas moins de 56 phares, acteurs et témoins historiques de la surveillance maritime sur ses côtes.
Des marins de légende
La Pointe du Raz est bien plus qu’un site naturel spectaculaire, elle est imprégnée de légendes et de mystères. Ce lieu mythique est marqué par des récits de contrebande, d’échouages et d’héroïsme. Pendant des siècles, les douaniers et les habitants du Cap Sizun notamment les Sénans ont assuré la sécurité des côtes, menant des sauvetages héroïques envers les marins en péril. Autour de la Pointe du Raz, plusieurs ports-abris ingénieux tels que Feunteun Aod, Bestrée, Le Vorlenn, Le Loc’h et Pors Loubous ont été aménagés pour offrir un refuge sûr aux marins face aux tempêtes. Aujourd’hui, ces ports continuent d’évoluer pour répondre aux besoins des marins et des plaisanciers.
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