L’île Louët
La maison-phare de l’île Louët se poste à l’entrée de la Baie de Morlaix, proche du château du Taureau et du phare de l’île Noire. Allumé en 1860, le phare n’est plus gardienné depuis 1962. En 2004, la commune de Carantec a restauré le phare et ses dépendance, tout en respectant l’esprit initial du lieu. Depuis 2008, l’île est ouverte au public. Elle est ainsi proposée à la location pour des séjours insolites et dépaysants dans l’ancienne maison du gardien.
Le phare de l’île Noire
Planté sur un îlot rocheux isolé, le phare de l’île Noire, à Plouezoc‘h, trône depuis plus de 180 ans. Il est la plupart du temps inaccessible, excepté lors des grandes marées. Il fut érigé à la demande des capitaines trégorrois en raison de la dangerosité des lieux et de l’activité commerciale du port de Morlaix. Cette tour carrée a pour voisins le château du Taureau et l’île Louët. Il est blotti sur cette île minuscule entièrement submergée à marée haute. Ce phare aurait inspiré Hergé, l’auteur des aventures de Tintin, lors de son séjour à Locquénolé, pour son album de bande dessinée « L’Île Noire ».
Le phare de l’île de Batz
Construite en 1838 à la demande de la marine marchande, la vigie de l’île de Batz frappe par sa ressemblance avec les phares d’Eckmühl et de Sein, eux aussi faits de granit. Culminant à 44 m de hauteur, il offre un splendide panorama sur l’île et ses abords. L’Île Vierge, la Baie de Morlaix, jusqu’aux Monts d’Arrée se dessinent à l’horizon. De là-haut, on observe également les côtes morcelées, les dunes d’ajoncs et les parcelles de terre cultivées qui forment des damiers multicolores. Classé aux Monuments historiques, il dispose d’un espace muséographique retraçant son histoire et celle de l’île.
La maison-phare de Pontusval
Perchée sur la pointe de Beg-Pol en haut d’une falaise, la maison-phare de Pontusval surplombe une petite plage. Elle offre une jolie vue sur la côte. Construite en 1869, elle servait de relais entre le phare de l’Île Vierge et celui de l’Île de Batz. Sur cette côte rocheuse, les naufrages étaient nombreux. Classée au titre des Monuments historiques, la maison-phare n’est pas visitable. Elle est toutefois le point de départ idéal pour une randonnée sur le GR®34.
Le phare de l’île Vierge
Posté sur l’îlot dénommé « Île Vierge », il mesure 82,5 m. Il est ainsi le plus haut phare d’Europe en granit et le plus haut du monde en pierre de taille. Construit en 1902 et électrifié en 1956, il n’est plus gardienné depuis 2010. Pour vous y rendre, empruntez une navette ou profitez des grandes marées pour effectuer la traversée à pied. Du haut de ses 397 marches, admirez les îlots de l’archipel de Lilia et de l’Aber Wrac’h. Vous pouvez également y séjourner, la maison de gardiens de phare vous accueille dans un gîte d’exception.
Le phare de la pointe Saint-Mathieu
Du haut de ses 37 m, il veille sur les ruines d’un ancien monastère bénédictin du XIe siècle, bâti sur celles d’une ancienne abbaye du VIe siècle : l’abbaye Saint-Mathieu de Fine Terre. À l’époque, les moines allumaient un feu en haut d’une tour pour indiquer aux marins l’entrée dans le Goulet de Brest. Inauguré en 1835, il est classé aux Monuments historiques depuis 2011. À son sommet, régalez-vous d’un panorama qui balaie successivement l’entrée du Goulet de Brest, la Presqu’île de Crozon, la Pointe du Raz, les îles de Béniguet, Molène et Ouessant, la Presqu’île de Kermorvan, Le Conquet et son port de pêche. Le site accueille également le Mémorial national aux Marins disparus en mer. Il abrite aussi une spectaculaire sculpture monumentale de l’artiste René Quillivic érigée en 1927.
Le phare du Four
Au large de Porspoder, le phare du Four est posté en pleine mer sur un amas rocheux. Il est situé dans le chenal réputé dangereux. Inauguré en 1869, sa situation délicate a rendu sa construction longue et laborieuse puisqu’elle aura nécessité 11 années. La légende raconte que des habitants du pays du Léon allumaient volontairement des feux sur le littoral afin de tromper les navires et les dérouter vers les rochers, en raison du « droit de bris », selon lequel la propriété de la cargaison du navire revient au seigneur des terres sur laquelle l’épave s’échoue. Les jours de tempête, les vagues sont si fortes qu’elles encerclent la vigie pourtant haute de 31 m.
Le phare de Trézien
Érigé en 1894, le phare de Trézien se dresse à 500 m du rivage de la commune de Plouarzel. Du haut de ses 37,20 m, il surveille l’entrée du Chenal du Four, délimitant ainsi l’océan Atlantique de la Manche. L’histoire dit qu’il aurait échappé de peu à la destruction par les Allemands durant la guerre, et qu’un obus serait enfoui à son pied. En haut de ses 182 marches, vous profitez d’une belle vue sur le phare de Saint-Mathieu et le phare du Four.
Ouessant et ses cinq phares
Entourée de cinq phares (du Créac’h, de Nividic, de la Jument, du Stiff et de Kéréon), on surnomme Ouessant l’île sentinelle. Un nombre conséquent pour cette île d’une superficie de seulement 15 km2. Cela s’explique au vu de la quantité d’écueils rocheux qui parsèment ses 40 km de côtes. Retrouvez également, au pied du phare du Créac’h, le Musée des Phares et Balises qui retrace l’histoire de la signalisation maritime.
Le phare de Kermorvan
Kermorvan est l’un des rares phares épargnés par l’occupation allemande durant la guerre 39-45. L’ennemi détruisait en effet tout système d’éclairage présent sur les côtes françaises pour se prémunir d’une approche alliée. L’ingénieur Wiedemann proposa ainsi de les devancer et de démonter les systèmes d’éclairage afin de les conserver, empêchant ainsi la destruction de plusieurs sentinelles. Construit en 1849 et aligné sur les phares de Lochrist, Trézien et Saint-Mathieu, il indique les chenaux de la Helle et du Four. Lors de votre visite du phare, découvrez la chambre du gardien, récemment rénovée. Du haut de ses 20 m, vous profitez d’une belle vue sur l’immensité de la mer d’Iroise.
Le phare du Petit Minou
Posté dans l’alignement du phare du Portzic, le Petit Minou indique l’entrée en Rade de Brest. S’il n’est possible de le visiter qu’en été, et à l’occasion des Journées du Patrimoine, son emplacement vaut toutefois à lui seul le détour et le cliché ! Dès votre arrivée, c’est un paysage de carte postale qui se dévoile sous vos yeux. Avec la mer à 180°, une pointe rocheuse qui s’avance dans le bleu, le pont qui serpente jusqu’à ce phare grandiose qui s’élève vers le ciel…
Le phare de Toulinguet
Posté sur un terrain napoléonien sur la Pointe de Toulinguet, il est ainsi le phare le plus à l’Ouest de la Presqu’île de Crozon. S’il n’est pas possible de le visiter, ce phare vaut le coup d’œil, ne serait-ce que pour son environnement exceptionnel. Un point de vue unique sur les immenses falaises calcaires assaillies par les flots, la Pointe de Pen-Hir et ses Tas de Pois. Par temps clair, vous n’aurez aucun mal à distinguer le Cap de la Chèvre, la Pointe du Raz, mais aussi la Pointe Saint-Mathieu, Ouessant et Molène vers le nord.
Le phare de l’île de Sein
Le phare de l’île de Sein est construit à la pointe Nord-Ouest de l’île en 1951, en remplacement du phare détruit durant la guerre. Aussi appelé le phare de Goulénez, il est classé aux Monuments historiques depuis 2015. Cette année-là, les derniers gardiens ont cessé d’y exercer. Considéré comme l’un des plus modernes du littoral français, il abrite une centrale électrique alimentant l’île tout entière. Il accueille également une station de désalinisation d’eau de mer. Les visites sont possibles les week-ends de mai et tous les jours en été.
La maison-phare de Tévennec
Elle est posée sur un îlot inhospitalier au large de la Pointe du Raz, dans le Raz de Sein connu pour ses brisants et son courant de marée violent. Érigée en 1878, la maison-phare est aujourd’hui classée aux Monuments historiques. Tévennec, en pleine furie des éléments, aurait été le témoin de multiples phénomènes inexpliqués qui alimentent les légendes autour de ce lieu mystérieux. Un des gardiens évoquait les voix de marins naufragés qui résonnent dans la maison, à en devenir fou. L’origine des bruits insoutenables rapportés par certains seraient liés à l’existence d’une grotte sous-marine traversant l’îlot rocheux. En 35 ans, pas moins de 23 gardiens s’y sont d’ailleurs succédés : un record ! Tous s’accordaient à dire que la solitude y était insupportable.
Le phare de la Vieille
Construit en 1887, le phare de la Vieille se trouve en pleine mer sur le rocher de Gorlebella. Il se trouve au large de Plogoff et de la Pointe du Raz. Le phare signale et sécurise ce passage réputé extrêmement dangereux, en raison de la puissance des courants dans le raz de Sein. La silhouette du phare évoque une construction médiévale : sa tour carré s’élargit vers la base. Il sera d’ailleurs parmi les tous derniers phares à être électrifié et automatisé en 1995.
Le phare d’Ar-Men
Le phare d’Ar-Men se situe en pleine mer sur le rocher du même nom, au large de l’Île de Sein. Mis en service en 1881, sa construction a nécessité 34 ans en raison de son éloignement des côtes mais également des conditions de navigation particulièrement difficiles dans cette zone. Considéré comme un lieu de travail extrêmement éprouvant pour les gardiens, il fut surnommé par ces derniers « l’Enfer des Enfers ». Les coups de boutoir portés par la grande houle pendant les tempêtes pouvaient faire trembler tout l’édifice. Il n’était d’ailleurs pas rare non plus que, par gros temps, on ne puisse pas relever les équipes tous les 15 jours comme à l’accoutumée.
Le phare d’Eckmühl
Classée Monument historique, cette sentinelle de 60 m de haut trône à la Pointe de Saint-Pierre à Penmarc’h. L’ascension des 307 marches se fait entre d’élégants murs d’opaline. Tout en haut, le phare offre une vue imprenable sur la baie d’Audierne, mais également l’île de Sein et les Glénan. Chaque année, cet impressionnant vaisseau de pierre accueille la « Montée du phare d’Eckmühl ». Il s’agit d’une course contre la montre pour les coureurs venus battre un nouveau record de vitesse d’ascension.
Le phare de l’île Tristan
À la fois proche et inaccessible, l’île Tristan ne se découvre qu’au gré des marées lorsqu’elle devient accessible à pied. Sur l’île, ce petit phare gris et blanc de 12 m se cache dans un décor boisé et luxuriant. De sa base, la vue sur la Baie de Douarnenez est remarquable. L’île, placée sous la protection du Conservatoire du Littoral, se découvre à pied. Elle offre une belle balade à travers les sentiers !
Les jours et horaires de visites sont visibles sur le site internet de l’office de tourisme de Douarnenez.
Les phares des Glénan
En 1879, les marins demandent la construction de la maison-phare de l’Île aux Moutons en raison des nombreux récifs présents dans le secteur.
Le phare de Penfret se situe à l’extrémité nord-est de l’archipel des Glénan. Construit en 1938, il est inoccupé depuis 1993. Depuis 2012, l’association Plein Phare sur Penfret est en charge de son entretien et participe à la restauration de l’édifice. Elle organise également ponctuellement des visites du phare et du fort qui l’entoure.
La Tourelle des Perdrix
Situé à l’entrée des ports de Loctudy et de l’Île-Tudy, ce phare porte la particularité unique en France d’être peint en damiers noirs et blancs. S’il a été remplacé par des balises vertes et rouges, les habitants manifestent toutefois un grand attachement à la tourelle sentinelle de l’estuaire. Ils se sont farouchement opposés, en 2000, à sa destruction.
Le phare de Langoz
Érigé en 1863 à la suite de nombreux naufrages, le phare de Langoz signalait aux marins l’entrée de la rivière de Pont-l’Abbé et l’important amas rocheux qui s’y trouve. Occupé puis détruit par les Allemands en 1944, il fut reconstruit après la guerre. Au pied du phare, voyez la petite maison de gardien, inhabitée depuis 2004.
Les deux phares de Bénodet
Tous deux signalent aux marins l’embouchure de l’Odet. Le phare de la Pyramide doit son nom à une pyramide de pierres qui servait à guider les marins. Il est visible depuis l’archipel des Glénan, à plus de 20 km. Dans son alignement, le phare du Coq fait référence à un ancien rocher en forme de coq, aujourd’hui disparu. Lors d’une balade sur la corniche de l’estuaire, vous pouvez l’admirer. Profitez de la vue sur l’Anse de Bénodet et le va-et-vient des bateaux de plaisance.
Les phares de Doëlan
À Doëlan se font face deux phares : le phare amont, rouge ; le phare aval, vert. Tous deux indiquent l’entrée de ce petit port aux allures de carte postale, niché au fond de la ria. Les deux tourelles ont été construites en 1861. Elles ont cependant été surélevées en 1934 en raison du nombre grandissant de maisonnettes perchées en gradin sur les deux rives.