Statues des 4 as bretons

La Ville de Carhaix a choisi de rendre hommage aux icônes bretonnes en leur dédiant une statue. Le Panthéon breton fait partie d'un projet touristique et artistique plus ample qui a pour but de raconter l'histoire de la Bretagne à travers des œuvres d'art représentant des personnages populaires de Bretagne. Outre les panneaux d’interprétation disposés devant chaque statue, une application smartphone gratuite permet à chacun de partir à la découverte du Panthéon des plus populaires Bretons : cliquez sur le lien en bas en droite. Quatre as bretons, quatre légendes du vélo, quatre cyclistes immortalisés en plein effort par la sculptrice Annick Leroy (scultrice des sœurs Goadec). Quatre hommes réunis dans l’exploit et, désormais, dans le Panthéon des plus populaires des bretons à Carhaix, sous l’appellation des Quatre As. Lucien Mazan, l'as de pique, naît en 1882 en Loire Inférieure. Il passe sa jeunesse en Argentine où sa passion pour le vélo l’amène à faire, et remporter, ses premières courses sur route. Rentré en France, sous le nom d’emprunt de Lucien Petit-Breton, pour cacher un choix de carrière à un père qui le désapprouve, il continue le vélo. Il deviendra le premier double vainqueur du tour de France de l’histoire, en 1907 et 1908. Il s’éteint au front en 1917. Jean Robic, l'as de trèfle. Fils de charpentier, ce Morbihannais d'origine au gabarit frêle ne semble pas prédestiné à remporter un Tour de France. Et pourtant, en 1947, âgé de 26 ans, il brille dans les cols alpins et pyrénéens par des attaques décisives. Sa régularité tout au long de l’épreuve lui fait accéder à la victoire finale sans jamais porter le maillot jaune ! Très populaire, on le considère longtemps comme « l’anti-Bobet ». Louison Bobet, justement, alias le boulanger de Saint-Méen, notre as de carreau. Hardi et travailleur, deux mots pour résumer celui qui enchaîne trois victoires sur le Tour en 1953, 1954 et 1955, suivies d’une autre sur les pavés du Paris-Roubaix l’année suivante. S’entourant des meilleurs, s’entraînant sans cesse, il marque le cyclisme français au sortir de la guerre. Et enfin l’as de cœur, Bernard Hinault. Connu et aimé autant pour ses coups de sangs que ses coups de pédale, celui que l’on surnomme affectueusement le « Blaireau » a dominé le circuit pendant près d’une décennie, entre 78 et 86. Le natif d'Yffiniac remporte 5 fois la Grande Boucle, 3 fois le Giro en Italie et 2 fois le tour d’Espagne, en plus d’un titre de champion du monde sur route. Notre breton est, à une victoire derrière Eddy Merckx, le plus titré des coureurs français, encore aujourd’hui.