La Trégunoise
Cet itinéraire a été réalisé afin de permettre aux randonneurs de découvrir la commune de Trégunc à vélo. La boucle emprunte les pistes cyclables et des voies partagées. Une halte à la Pointe de Trévignon s'impose afin d'admirer la vue sur l'archipel des Glénan mais également permet de se restaurer ou de se désaltérer dans les restaurants ou les bars. Tout au long du parcours des curiosités s'offrent à vous !
Les points d'intérêt
1 Église Saint-Marc
Consacrée en 1867 par l'évêque de Quimper, l’église de Saint-Marc est construite à la demande des paroissiens. En effet, l’ancienne église datant du 15e ou 16e siècle était devenue trop petite, non fonctionnelle et en mauvais état. De style néo-gothique, la flèche mesure 45 mètres de haut. A l’intérieur, l’église abrite un trésor constitué d’un bénitier en bronze datant de 1499, d’une croix processionnelle en vermeille et d’une crosse en argent datant de 1610. Cet édifice en granite est un hommage des trégunois et trégunoise, à la pierre du pays.
2 Table des sacrifices
Ce chaos granitique est depuis toujours appelé par les habitants « la Table des Sacrifices », bien qu’il n’y ait aucune trace ou archives pouvant le prouver. Cependant, le dessus de la roche relativement plat, présente plusieurs cavités de différentes tailles. Vous pouvez également apercevoir des sortes de rigoles d’écoulement sur les parois. Pendant longtemps, cet amas de roches a été un terrain de jeu pour les enfants.
3 Lavoir de Kersaux
Sur le ruisseau de Kerangallou se trouve le lavoir de Kersaux, où se rendaient les lavandières du bourg. Leur brouette était chargée d’une caisse en bois et d’un coussin pour les genoux, d’une lessiveuse, d’un bleu pour blanchir le linge, d’un savon de Marseille, d’un battoir à main ou encore d’une brosse à chiendent. Au retour, le linge humide alourdissait la brouette, déjà bien pesante.
4 Maison en Pierres Debout
« Men Zao » en breton, ces maisons à l’architecture unique, que l’on trouve uniquement à Trégunc et à Névez, dateraient des 17e et 18e siècles. Du fait des énormes chaos granitiques sur les terres, les paysans ne pouvaient plus cultiver. Alors ils ont fait appel aux tailleurs et fendeurs pour débarrasser les champs. Les pierres taillées ont été utilisées comme séparations de parcelle, clôture de jardin ou bordure de chemin. Au même moment, la population trégunoise est en expansion. Les blocs granitiques, un matériau solide et de proximité étaient donc utilisables comme fondation d’habitat. L’hiver, les marins ne pouvant aller en mer, venaient en aide aux paysans, prenant comme monnaie d’échange les blocs de pierre, afin de pouvoir se construire des abris solides.
5 Maison en Pierres Debout
6 Chaos granitique
Les mégalithes naturels foisonnent à Trégunc. Façonnées par l’érosion, les roches de granite prennent des formes singulières et étonnantes, s’amassent les unes aux autres, parfois même en équilibre, ou bien elles se désolidarisent : c’est ce qu’on appelle le Chaos Granitique, qu’on trouve aussi bien dans les terres que sur le littoral de la région.
7 Phare de Pouldohan
Situé sur la ria du Minaouët, la construction du phare a débuté en 1923, et servait de guide aux bateaux qui venaient des îles de Glénan (notamment l’île aux moutons, juste en face). L’accès à l’anse était assez dangereux, il a fallu créer un chenal pour éviter les roches émergentes. Le feu du phare, à l’éclat vert, s’illuminait toutes les 4 secondes et avait une portée de 8 miles nautiques soit 14,816 km.
8 Cimetière à bateaux
Vers les années 1950, l’anse du Minaouët est devenue le « dépotoir » à bateau, du port de Concarneau. Après la guerre, les bateaux en bois n’étaient pas adaptés à la motorisation, du fait des vibrations et de la poussée plus importante. Du fait de l’important renouvellement de flotte en bois, par une flotte en acier, les anciens navires de pêche et de commerce ont donc été condamnés. Le port de Concarneau avait besoin d’une zone de dépôt, à proximité et les locaux d'après-guerre avaient besoin de ressources en bois pour construire des poulaillers ou des hangars. C’est ainsi qu’une vingtaine de bateaux sont venus rendre leur dernier souffle, au cimetière à bateaux à Pouldohan. Aujourd’hui, vous pouvez apercevoir des vestiges de cette période.
9 Pointe de la Jument
Le nom de cette pointe est inspiré d’un rocher qui sort de l’eau, dont la forme fait penser à une tête de jument. Un amer, une sorte de tour blanche, visible depuis la mer et précurseur des phares, est un point de repère sur les cartes, qui permet aux marins de vérifier leur position. Le GR34 qui passe par là est jalonné de pierres naturelles aux formes si parfaites, qu’on pourrait croire qu’elles ont été façonnées par les humains.
10 Auge creusée dans la pierre
Probablement des mangeoires ou des abreuvoirs pour les animaux de la ferme, on retrouve ces anciennes auges, creusées directement dans un bloc de pierre naturel, un peu partout dans les villages tréguncois.
11 Stèle, four à pain et puits
(privé) Lors de la Révolution, les privilèges féodaux ont été abolis, permettant à chacun de posséder son propre four. Au 19e siècle, de nombreux fours à pain ont été construits dans les campagnes et les villages de Trégunc. Au 20e siècle, chaque ferme et chaque maison possèdait au moins un puits pouvant aller jusqu'à 13 mètres de profondeur. Ces derniers, notamment présents dans le bourg étaient réputés pour la pureté et la fraîcheur de leur eau, si bien qu’on y faisait la queue pour remplir ses seaux. Les stèles protohistoriques (datant de l’âge de fer), christianisées au début du Moyen-Âge, sont inscrites aux Monuments Historiques. Ces stèles sont souvent associées aux domaines funéraire et religieux bien que des études envisagent un fonctionnement commémoratif ou géographique.
12 Maison du Littoral
Ancienne usine à iode, la Maison du Littoral est aujourd’hui un lieu d’accueil pour les visiteurs et d’information sur les dunes et étangs de Trévignon, un site Natura 2000. Il s’agit de sensibiliser à la politique de protection des espaces naturels littoraux. Suite à un incendie en 2019, la Maison du Littoral est fermée au public. La ville de Trégunc, en association avec le Conservatoire du Littoral et des partenaires, participe à la refonte du site et souhaite proposer un concept « universel », à travers une expérience ludique, tactile et auditive.
13 Étangs de Trévignon
La zone naturelle des dunes et des étangs de Trévignon qui s’étend sur 6km, est une propriété du Conservatoire du Littoral, géré par la commune de Trégunc. La dune fait office de barrage naturel à l’embouchure des ruisseaux côtiers et sept étangs s’y sont formés. La réserve compte des habitats et des espèces protégées par le réseau Natura 2000, un réseau qui rassemble les sites naturels de l’Union Européenne, ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelle qui s’y trouve. En effet, les espèces qui vivent ici, sont résilientes aux conditions difficiles que sont le vent, le sable, le sel, la mer et le soleil. Des visites guidées sont proposées tout l’été par les animateurs natures du site.
14 Fontaine et lavoir de Feunteun Aodou
Sur le bord de la plage, voici un lavoir insolite. Tel un salon en plein air, les lavoirs étaient des lieux de convivialité, entre femmes du village, tout en battant le linge. C’était l’occasion de converser autour de l’actualité, de chanter ou encore, d’échanger les derniers potins.
15 Pointe de Trévignon : port, station SNSM, villa château
Petit port de pêche et de plaisance, protégé par une digue qui a été construite pour la première fois en 1903 sur l’îlot (Beg-nenez-bian). Le phare blanc et vert a été édifié en 1924. Depuis 1974, l’ensemble du port a été agrandi et rendu fonctionnel, notamment avec l’arrivée des activités plaisancières. Sur les quais, perdure depuis 50 ans, la vente en direct des produits de la mer, par les pêcheurs eux-mêmes. Dans le port de Trévignon se trouve la station de sauvetage, bâtie sur pilotis en 1954, qui abrite le canot de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer). Lors d’une urgence, le canot glisse vers l’eau, via la rampe. Sur la pointe de Trévignon, s’élève la « Villa-Château », construite au début du 20e siècle sur des fondations datant peut-être de l’époque de Vauban (17e siècle). Propriété privée, le château a été occupé par les Allemands, qui y ont mis le feu en 1944. Dans les années 1950, le bâtiment fut reconstruit extérieurement, à l’identique. Ce monument est référencé sur les cartes maritimes, comme un amer.
16 Table d’orientation
Construction à destination des touristes pour se repérer. Grâce au point de vue panoramique, les promeneurs peuvent identifier les îles ou encore des roches qui leur font face.
17 Saint-Philibert : chapelle, fontaine et lavoir
Construction à destination des touristes pour se repérer. Grâce au point de vue panoramique, les promeneurs peuvent identifier les îles ou encore des roches qui leur font face.
18 Stèle avec croix
Au 4e siècle, la croix est adoptée par l’empereur Constantin, comme symbole et emblème des chrétiens. En Bretagne, c’est au 9e siècle que les premières croix sont taillées dans le granite. De nombreux menhirs et monuments protohistoriques ont été christianisés, comme la stèle de Kernallec, servant de repère ou de limite géographique.
19 Chapelle de Kerven
Bâtie au 16e siècle, dans un cadre paisible, entourée de verdures, la chapelle est aussi connue sous le nom de Notre-Dame-de-la-Clarté (Itron Varia ar Sklerijenn). Chaque année, au mois de juillet, s’y tient un pardon. La chapelle est fermée au public et des travaux de rénovation sont prévus. Depuis 1932, elle est inscrite aux titres des monuments historiques.